« Racine Carrée » : différence entre les versions

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===<u>Président</u>===
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== Histoire ==
== Histoire ==

Version du 30 janvier 2022 à 20:28


Organisation

Président

Orlando Adams

Membres

Warren Cooper

Histoire

L'association a été rendue publique le samedi 23 octobre 2021, à l'occasion d'une convention inter-entreprises à l'observatoire Galileo. Son président et fondateur, Lohàn Neo, a tenu un discours afin de présenter l'association et ses objectifs :


"Mes chers compatriotes, Mesdames et Messieurs les dirigeants d’entreprise, Monsieur le gouverneur, Mesdames et Messieurs les journalistes,


Bonsoir à toutes et à tous. Bienvenue à Galileo Observatory, haut lieu de la science et de la découverte. Je suis particulièrement heureux de me retrouver parmi vous et de vous accueillir aujourd’hui, si nombreux dans une ville si centrale. Si vous êtes ici ce soir, c’est déjà que vous avez acceptez cette invitation, ça va sans dire, mais que vous aimez cette ville passionnément et c’est parce que chacun d’entre vous à la conviction profondément enracinée que l’action collective et l’engagement individuelle, au service d’une cause, permettent de changer la réalité, permettent de modeler le réel, permettent de transformer une ville et de la rendre plus performante. Au fond, ce n’est pas quelque chose d’innocent que de tenter des projets dans cette ville. J’y ai une attache locale et professionnelle forte. Et puis, c’est ici que je suis arrivé à la conscience civique, à cette conscience de devoir agir. Et si vous êtes si nombreux ce soir, et si vous croyez tous en la construction d’un réel positif, cela nous fait un énorme point commun car moi je crois en cela, je crois à la politique, et aux débats. C’est, ici, un moment fort de mon existence et pour la politique de la ville qui se crée ce soir, vous en êtes les témoins et les acteurs. Aujourd’hui, je veux avec vous, tenter de créer une association politique (non pas un parti politique comme j’entends…) pour que notre ville que nous aimons puisse avoir un réel positif sur la vie de chacun, que nous puissions être, au fond, qui nous voulons être. Vous allez me dire, “oui, il est en train de faire de la politique”. Ne croyez pas cela. Je veux ouvrir et étendre les débats, vous donner la parole par, je l’espère, une structure de parole différente. Vous montrez que le quotidien peut-être changé et qu’il n’existe pas de routine. Oui, c’est un véritable projet, un combat, un combat démocratique, un combat de long terme que nous engageons mais un combat essentiel. C’est une ambition que je vous expose à nu devant vous et je sais par votre nombre, qui m’impressionne je dois bien l’admettre, que nous pouvons relever le défi. Je voulais le faire, ici, ce soir, devant vous mes amis, la presse, et vous, mes chers concitoyens, de tout rang, toute génération, groupe ou profession. Oui, les constats que vous faites toutes et tous, ici présent, ce sont les constats que je fais depuis bientôt 1 an.

C’est d’abord le fait qu’il y a une tension dans cette ville, une envie de changement constant, une lassitude et une forme de sentiment de mal-être terrible chez les gens, qui consiste à dire « on voudrait faire mais on retombe dans les divisions, les défiances… ; il n’y aurait pas de solutions ». J’ai souvent tendance à dire qu’il manque dans le débat public aujourd’hui, de pluralité, d’engagement et la capacité de construire collectivement une stratégie. Nous avons dû mal à poser les vrais termes dans un débat. Oui, il a des idées individuelles de nos responsables et de nos citoyens. Mais nous manquons, réellement et collectivement, d’une stratégie. Alors une stratégie ne se construit pas sur une simple réflexion, cela passe par une analyse de notre environnement et par la compréhension de ce qu’il se passe autour de chacun d’entre nous et qui parfois nous affecte, nous transforme, nous inquiète. Mais, moi, je pense sincèrement qu’il y a, ici, une énergie, une ambiance, une lucidité dont je suis profondément convaincu. Oui, la société que nous avons connue et que nous connaissons change, évolue, nous le savons. Selon moi, il y a 2 aspects qui déterminent et détermineront ce que va devoir traverser la ville dans les semaines et mois à venir. Oui, il faut remettre de l’ordre dans nos rues, dans notre considération et dans nos comptes.

Certains le savent, je suis fortement attaché à la valeur travail. Et quand je regarde l’état de la ville aujourd’hui, et je m’en désole, c’est que nous avons remplacé les patrons par des normes, nous avons remplacé l’initiative personnelle par la lecture de circulaire qui vous dit comment interpréter tel papier. C’est terrible car pour qu’un système humain fonctionne, il faut des initiatives que cela soit dans les entreprises et dans les branches de l’Etat. Nous le voyons bien, lorsqu’on laisse les hommes et les femmes prendre des responsabilités, bon dans certains cas, ça peut être compliqué, mais c’est du positif ! Nous ne pouvons pas passer notre temps à demander à des échelons différents ce qu’il faut faire. Avec ce type de système, nous sclérosons totalement l’initiative de celles et ceux qui pourraient peser et prendre des décisions ainsi que les citoyens de bâtir des auto entreprises et associations. Car oui, la valeur travail est importante, il faut lui donner de la valeur et du sens. S’attacher à accentuer l’entreprenariat et l’associatif en créant de véritables liens avec les citoyens et les entreprises ! Comment pouvons-nous accepter que notre ville ne compte que quelques auto-entreprises et associations ? Si nous voulons créer de véritables liens, de véritables débats, il faut que chaque entrepreneur puisse avoir la certitude que son projet sera soutenu et qu’il y aura du travail. Il faut construire un cadre réel et certains pour nos entrepreneurs et nos associations car ce sont eux qui seront les moteurs du changement et du développement économique. Développement économique qui ne se fera que par une véritable action et un véritable plan économique pour la ville, les entreprises et les citoyens. Trouver de nouvelles solutions et être irréprochable sur nos comptes afin de contribuer à l’essor économique.

Mais l’ordre n’est pas seulement dans nos comptes, c’est aussi dans la rue parce qu’on vit, et vous en avez tous conscience, dans une société d’une très grande violence. Chacun d’entre nous a connu de près ou de loin un évènement violent. Mais la violence ne se résume pas à un jeu de mains, c’est aussi une violence criminelle. C’est une intensification des actes criminels qui dépassent le simple dealer. Ce sont les zones où nos concitoyens ont, et comment leur en vouloir, le sentiment que le droit se délite et que la présence de nos services publics s’affaisse. Nous parlons de trafics, de violences d’ordre public, d’une défiance envers les forces de l’ordre qui s'accroît. Je tiens par ailleurs, je ne sais pas s’ils sont là, à remettre mes amitiés à nos policiers. Il faut donc, je crois, se poser la question de savoir comment est-ce que l’on ramène une forme d’ordre ? Parce qu’on ne peut pas laisser cette violence prospérer dans nos rues. Alors le constat peut être facile à dresser. Nous devrons donc avoir un débat et nous mettre d’accord collectivement sur les manières de traiter les incivilités et les activités criminelles, qui traduisent, au fond, l’idée que chacun d’entre nous pourrait à un moment ou un autre, quand ça lui plait sortir du cadre collectif et ne pas respecter les règles parce que c’est mieux pour lui. Ce n’est pas possible ! Je ne crois pas du tout que la question de l’ordre soit seulement une question de sanction et de répression. C’est aussi une question de discussion et d’aspiration à susciter pour celles et ceux qui pourraient sombrer dans cette violence. Et puis, il y a la question de la sanction et de la justice. C’est toujours un peu compliqué de parler de justice car remettre en cause la légitimité de la justice est toujours quelque chose qui à la fin nuit à l’intérêt général. Nous devons rattraper notre système judiciaire et carcéral qui sont aujourd’hui les maillons les plus faibles. Nous ne pouvons rien faire lorsque nos concitoyens ont le sentiment que c’est le désordre qui prévaut.

Alors, si je vous parle de ces 2 vertiges, et je serai moins long, ce n’est pas pour vous faire un cours ou vous plomber le moral. Ce n’est pas ça le sujet. Le sujet est que l’on ne fait pas une stratégie si on ne connaît pas son environnement. Aujourd’hui, ces vertiges m’apparaissent trop peu souvent dit dans le débat public et dans nos médias alors que, vous, citoyens, en avez parfaitement conscience. Même si ce n’est pas formulé de la même manière. Nous ne pouvons pas dire « oh là là c’est vertigineux, mais on ne va pas s’en occuper ». Alors, oui, il nous faut trouver de nouvelles manières de travailler. Oui, il nous faut de nouveaux moyens de communication autre que la montée de violence et la répression toujours plus fortes avec les entités que nous connaissons aujourd’hui et les futurs. Oui, il nous faut faire respecter à chacun les devoirs citoyens. Mais nos concitoyens, les entreprises et nos services publics sont prêts ! À la fois à beaucoup plus d’effort, et par ailleurs à des changements de politique, si et seulement si on leur donne du sens et des perspectives. L’objectif est donc de participer à la définition de cette stratégie, de nos objectifs. Ce n’est pas quelque chose que l’on fait seul. C’est d’essayer de se dire « Très bien, à quoi voulons-nous que notre ville ressemble dans X temps ? ». C’est la seule manière de produire un effet.

Aujourd’hui, je suis tout à fait d’accord avec la politique actuelle, mais je pense qu’il faille aller plus loin et aborder des notions qui, moi, me paraissent essentielles. Au fond, moi je crois à la liberté économique, sociale et politique elle-même articulée à la justice et la sécurité. Aucune de ces notions ne doivent être au-dessus l’une de l’autre. Je crois à notre volonté et notre capacité d’inventer les nouvelles règles d’un progrès : C’est-à-dire une société où l’on prend plus de risque ou l’on offre plus d’opportunité et où l’on redonne l’égalité des opportunités et des perspective de progrès pour les individus en retrouvant le bien-être. Je crois en une liberté économique où chacun puisse s’épanouir en tant que citoyen, percevoir une rémunération décente, avoir la sécurité de son emploi et pour les entreprises, un cadre construit et protecteur pour le développement de leur activité. Je crois en une liberté sociale et politique où chacun puisse avoir le choix de ses opinions, que la pluralité soit de mise et que l’on puisse se protéger. Je crois en une justice forte qui agit et réprimande pour tous lorsque cela est nécessaire et discute pour comprendre le fond du problème. Je crois en une sécurité qui ne se traduit pas par une montée de la violence.

Alors, comme dirait l’autre, plus facile à dire qu’à faire. Et comme je ne suis pas simplement là aujourd’hui pour diviser, pour dire qu’il faudrait faire de la politique autrement, j’ai mis du temps, j’ai réfléchi, j’ai consulté, j’ai constaté et j’espère associer beaucoup de gens autour de mon désir de rassembler autour de cette probable association politique. Une association politique nouvelle. Où chacun puisse se sentir libre d’appartenir. Et je pense que par ce mouvement, nous puissions refonder par le bas de manière sincère, authentique. L’idée de cette association, c’est une dynamique face aux blocages de la société afin d’avancer. Cette association aura un nom, Racine Carrée, car oui les temps changent et il est temps d’aller à la racine du problème, de remettre l’ensemble au carré et d’avoir un réel positif ! J’avoue que je ne sais pas si cela va réussir, ni si cela sera accepté. Mais si l’on veut être cohérent avec tout ce que je vous dis depuis le début, il faut prendre le risque. Ce ne sera pas un mouvement pour avoir un énième candidat au LSAS, ce n’est pas ma priorité aujourd’hui. Ma priorité, c’est la situation de la ville. Nous pouvons avoir des désaccords même avec vous présents ce soir. Mais aujourd’hui, cette association, ce sont ce que les hommes et les femmes, vous, ce que vous en ferez, ce que nous en ferons. Aura-t-on la capacité de construire quelque chose de nouveau ? C’est-à-dire une réflexion, un consensus, des idées radicales sur lesquelles nous arrivons à construire des solutions, des initiatives. Pour être honnête, c’est avec vous qu’elle se bâtira. Nous voulons construire quelque chose d’autre et on a le droit de réussir une seule chose, c’est de réunir par des idées neuves. C’est la seule ambition que nous devons avoir. Elle est radicale, elle est un peu folle mais il y a tant d’énergie dans cette ville. Je veux que cette énergie positive, que celles et ceux qui proposent et qui veulent avancer puissent par ce moment nous accompagner. Ça commence ce soir et tout dépend de vous maintenant. Croyez en ce réel positif qui est à construire. Soyez acteur de votre vie !"